Quand on parle de thé, on pense tout naturellement à l’Angleterre, et à son fameux Tea Time de cinq heures du soir. On pense aussi au thé à la menthe du Maroc, et à ses effluves orientales.
Pourtant, le thé est avant tout un plaisir asiatique, et au Japon, il est élevé au rang d’art et de symbole.
LES SPÉCIFICITÉS DU THÉ JAPONAIS
Le thé produit au Japon est majoritairement du thé vert, c’est-à-dire non fermenté. Ce que l’on appelle thé vert en occident est en fait du thé vert fermenté, et le thé Wulong est semi-fermenté.
Afin de produire du thé japonais vert, et donc non fermenté, il faut vite stopper le processus d’oxydation des feuilles de thé, dès la cueillette. Pour cela, les feuilles sont chauffées par contact direct, comme dans une grande poêle. Elles sont ensuite étuvées, c’est-à-dire qu’elles sont de nouveau chauffées, mais à la vapeur.
LE RITUEL DE PRÉPARATION DU THÉ
Aussi appelée chanoyu (茶の湯), la cérémonie du thé japonaise est un rituel bouddhiste dans lequel le thé matcha (thé vert en poudre) est préparé de manière cérémoniale par un expert et servi à des invités dans le respect de la tradition zen. Autrement dit, dans le calme le plus absolu.
Cette cérémonie est accompagnée d’un repas léger et d’un second thé plus fort, et elle dure environ quatre heures.
A la base transmise par les rituels religieux des monastères bouddhistes, la cérémonie du thé est également issue des samouraïs qui en buvaient et préparaient le thé matcha. Sa signification, si l’on peut lui en donner une, serait ainsi que chaque rencontre doit être considérée comme un trésor qui ne pourra jamais se reproduire.
Le praticien, tout comme les invités, se doivent d’être particulièrement familiers de l’univers des thés et de leur fabrication, mais aussi des divers arts rituels qui s’y rapportent : kimono, calligraphie, arrangements floraux, céramiques, encens…