Au Japon, le nouvel an est avant tout une fête familiale, célébrée chaque 1er janvier depuis la fin du XIXè siècle. Cet événement se prépare pendant plusieurs jours pour tourner la page sur l’année écoulée et accueillir la nouvelle année.
AVANT LE 31 DÉCEMBRE
Contrairement aux Français, les Japonais préparent la nouvelle année dès le 26 décembre avec un rituel très précis. Durant la semaine précédant le jour de l’an, les décorations de Noël sont retirées et on procède au grand ménage de préparation du nouvel an. Les Japonais nettoient leur logement du sol au plafond et retirent toutes les décorations de Noël pour laisser place à la nouvelle année, c’est une façon de nettoyer les choses négatives de l’année passée.
Une fois ce grand ménage terminé, on cuisine les repas qui seront servis le 1er janvier en famille. Le premier jour de l’année doit être synonyme de repos, personne ne travaille, c’est pour cela que les repas sont préparés en amont et conservés jusqu’au 1er janvier.
Dès le 26 décembre, les japonais préparent ensemble leurs cartes de vœux appelées nengajô. Ces dernières doivent arriver chez leurs destinataires avant le 1er janvier au matin. Le système postal japonais s’organise de façon à ce que chaque carte soit reçue ce jour, pour assurer cela, il demande à ce que les nengajô soient postées avant le 28 décembre.
Ces cartes de vœux s’accompagnent bien souvent d’un ticket de loterie, permettant de participer à des concours et de remporter différents lots, très appréciés des japonais.
Avant le 31 décembre, chaque année, les Japonais déposent des kadomatsu à l’entrée de leur maison, en signe de bienvenue aux dieux. Ils accrochent aussi un shimenawa sur leur porte d’entrée pour chasser les mauvais esprits et protéger leur maison des démons.
Des kadomatsu devant les maisons
LA CÉLÉBRATION DE LA NOUVELLE ANNÉE
Un shimenawa
Le 31 décembre, les japonais se réunissent en famille, ils dégustent un bouillon de nouilles soba symbolisant la longévité de la vie et regardent des émissions de divertissement à la télévision. La plus connue d’entres elles est Kôhaku Uta Gassen, une émission musicale diffusée chaque 31 décembre dans laquelle des équipes de chanteurs s’affrontent et suscitant le vote des téléspectateurs.
Il faut savoir qu’au Japon, il existe deux façons de se souhaiter la bonne année, la première (yoï otoshi o) s’utilise jusqu’au 31 décembre et signifie « bien finir l’année en cours ». C’est uniquement à partir du 1er janvier que les japonais se souhaitent la bonne année avec l’expression suivante : shin’nèn omédétô.
Après les douze coups de minuit, le premier rituel (nommé hatsu môde), consiste à se rendre au temple ou au sanctuaire pour prier et demander aux divinités une année pleine de bonheur et de paix.
Place ensuite au festin que l’on déguste en famille, il est composé de différents types de plats : des crevettes, des assortiments de viandes et poissons ainsi que des crudités, tous servis dans des boites à compartiments. Côté sucré, les japonais ont pour coutume de manger des mochi, une friandise à base de riz, garnie de pâte de haricots rouges.
Découvrez aussi la tradition des fukubukuros, ces mystérieux « sacs à bonheur », que l’on s’offre au Japon en début d’année.
Bon à savoir !
Il paraitrait que le rêve fait pendant la nuit du 1er ou du 2 janvier (appelé hatsu yume) révèlerait des prédictions pour la nouvelle année. Si vous rêvez du Mont Fuji, d’une aubergine ou d’un faucon, votre année sera chanceuse.